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LAURÈNE BECQUART

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Red Brigade Lucknow (ongoing)

On 6 February 2021 - Reportages

Red Brigade Lucknow

Quand les femmes apprennent le self-defence avec la Red Brigade de Lucknow

Texte en cours.

Red Brigade Lucknow

When women learn self-defence with Red Brigade Lucknow

Text is ongoing.

Usha Vishwakarma (G), l'un de ses jeunes soeur, Laxmi (3D), Kavita Bharti (2D) et le frère d'Usha, Deepak, membres de la Red Brigade Lucknow, écoutent les interventions des professeurs après avoir fait une démonstration d'un entraînement d'autodéfense dans une école publique de Lucknow en octobre 2020.

Usha Vishwakarma intervient auprès d'adolescentes pour faire une démonstration des techniques d'auto-défense en cas d'agression sexuelle dans une école publique de Lucknow en octobre 2020.. Elle donne des exemples, présente des mises en situation, et encourage les filles à questionner leurs propres réactions dans une telle situation. Le but est de leur enseigner à savoir se défendre sur le plan physique efficacement et prendre en assurance.

Les filles de cette école publique de Lucknow assistent à une démonstration d'auto-défense organisée par la Red Brigade en octobre 2020. En 2019, l'Inde a comptabilisé 32033 cas de viols enregistrés sous le code pénal indien (IPC - Indian Penal Code) selon une étude réalisée par le Bureau National de l'Enregistrement des Crimes (National Crime Records Bureau - NCRB) du pays entre 2017 et 2019. Dans la réalité, nombre d'agressions sexuelles ne sont pas amenées devant la justice ou ignorées / calfeutrées par la police, parfois sous pression de familles aisées. Voir : https://ncrb.gov.in/sites/default/files/CII%202019%20Volume%201.pdf

Usha Vishwakarma (G) intervient auprès d'adolescentes pour faire une démonstration des techniques d'auto-défense en cas d'agression sexuelle dans une école publique de Lucknow en octobre 2020.. Plus tard, en interview, elle explique : "Ce que j’ai compris, avec notre travail d’équipe, avec nos expériences, c'est que chaque fille a une capacité de se défendre, une capacité de croire en elle. Et chaque fille devrait se sentir fière d’elle-même."

"On a cherché à trouver quelque chose pour se protéger ou être prêtes à se défendre.. Donc on a pensé à des classes de self-defence. C’est là que nous avons commencé à faire de l’entraînement en arts martiaux comme le Krav Maga, le kung-fu, la boxe... On a appris toutes les techniques. Mais on a compris que la société nous avait aussi donné la responsabilité d’enseigner aux autres. Au fur et à mesure, beaucoup d’écoles, d’organisations, de communautés ont commencé à faire appel à nous pour apprendre à se défendre." (Laxmi Vishwakarma, octobre 2020)

Usha Vishwakarma (G) fait une démonstration d'entraînement en auto-défense avec son frère, Deepak (R), dans une école publique de Lucknow en octobre 2020.. Lors d'une démonstration en auto-défense, Usha présente aux filles une mise en situation. Plusieurs possibilités d'agressions sont envisagées : se faire attaquer par l'arrière, en ayant les bras bloqués, se faire agresser brutalement par le devant, se faire tirer les cheveux et traîner par terre, etc. Tout est méthodiquement analysé afin que la réponse en défense soit adaptée et efficace.

Usha Vishwakarma (G) fait une démonstration d'entraînement en auto-défense avec son frère, Deepak (D) dans une école publique de Lucknow en octobre 2020.. Au fil des entraînements en arts martiaux, de nombreuses survivantes d'agressions sexuelles ont pointé du doigt les faiblesses de ces techniques de défense. En situation, les positions des arts martiaux ont été jugées difficilement réalisables car nécessitant plus d'espace et de coordination entre les deux adversaires. Les membres se sont alors interrogées : comment se défendre efficacement en situation d''agression brutale et rapide ?

Usha Vishwakarma (G) fait une démonstration d'entraînement en auto-défense avec son frère, Deepak (D) dans une école publique de Lucknow en octobre 2020.. Les entraînements d'auto-défense élaborées par la Red Brigade Lucknow permettent aux filles de se protéger en cas d'agression sexuelle, et surtout de désarmer, de surprendre, voire d'assommer ou d'abasourdir rapidement l'assaillant afin de leur donner assez de temps pour s'enfuir ou de chercher de l'aide.

"Ce que j’ai compris, c’est que les gens disent toujours que les filles devraient être accompagnées par un garçon, pour qu’elles soient en sécurité : par exemple, dans une famille, on demande à ce que le père ou le frère accompagne les filles quand elles sortent. Mais après le viol collectif à New Delhi en 2012, on a compris que ce n'était pas suffisant. Les filles n'étaient pas en sécurité." (Laxmi Vishwakarma, octobre 2020)

Usha Vishwakarma (G) fait une démonstration d'entraînement en auto-défense avec son frère, Deepak (R), dans une école publique Lucknow en octobre 2020. En enseignant des techniques de défense aux filles, la Red Brigade Lucknow ne cherche pas seulement à les rendre physiquement capables de se protéger contre les agressions, mais essaye de leur donner confiance en elles, de les rendre moins dépendantes (notamment des hommes de leur entourage qui les chaperonnent), de leur faire prendre conscience de leur potentiel. C'est aussi un message d'empouvoirement destiné à émanciper les femmes et les filles plus largement.

Usha Vishwakarma (devant) fait une démonstration d'entraînement en auto-défense avec son frère, Deepak (arrière), dans une école publique de Lucknow en octobre 2020. Les membres de la Red Brigade Lucknow organisent régulièrement des entraînements dans les écoles, publiques et privées, mais aussi dans les villes, les villages, les associations, les universités, et ce à travers toute l'Inde. A ce jour, plus de 157 000 filles et femmes ont pu apprendre les techniques d'auto-défense élaborées par l'association.

Red Brigade Lucknow

Usha Vishwakarma (G) fait une démonstration d'entraînement en auto-défense avec son frère, Deepak (D) dans une école publique de Lucknow en octobre 2020.. Dans les débuts, les 15 membres fondatrices de la Red Brigade Lucknow ont commencé à organiser des séances d'entraînement en arts martiaux. Face aux faits divers emplis d'agressions sexuelles, en individuel ou en groupe, depuis la médiatisation du viol collectif à New Delhi en 2012, les membres de la Red Brigade ont cherché à répondre aux peurs des femmes et à leur sécurité en les préparant physiquement à se défendre.

Usha Vishwakarma (G) fait une démonstration d'entraînement en auto-défense avec son frère, Deepak (R), dans une école publique de Lucknow en octobre 2020. Aujourd'hui, la red Brigade Lucknow a élaboré plus d'une vingtaine de techniques de défense en prenant en compte les expériences et témoignages de survivantes d'agressions sexuelles. Au fil des années et des conversations, de nouvelles techniques sont inventées.

Usha Vishwakarma (G) fait une démonstration d'entraînement en auto-défense avec son frère, Deepak (C), dans une école publique de Lucknow en octobre 2020. Avec ces techniques, la Red Brigade Lucknow cherche à apprendre aux filles et aux femmes à se défendre et à se protéger en cas d'agressions sexuelles.

Usha Vishwakarma (C) fait une démonstration d'entraînement en auto-défense avec son frère, Deepak (G), dans une école publique de Lucknow en octobre 2020. Afin de rendre l'entraînement en auto-défense le plus efficient et le plus réaliste possible, les membres de la Red Brigade Lucknow ont fini par élaborer leurs propres techniques. Plus éloignées des arts martiaux, mais plus réalisables en situation d'agression, ces techniques ont été nommées par la Red Brigade, Nishastra (lit. en hindi : "sans armes").

Usha Vishwakarma (D) fait une démonstration d'entraînement en auto-défense avec son frère, Deepak (C), dans une école publique de Lucknow en octobre 2020. A la Red Brigade Lucknow, les garçons membres jouent le rôle de "dummies" (lit. "brouillons") au cours des entraînements d'autodéfense : ils simulent une attaque, et les filles imitent en retour les techniques apprises pour se défendre.

Les filles de cette école publique de Lucknow assistent à une démonstration d'auto-défense organisée par la Red Brigade en octobre 2020.

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